Le Malade Imaginaire résumé

Le Malade Imaginaire résumé court

Le Malade Imaginaire raconte l’histoire d’Argan, un riche aristocrate qui croit perpétuellement être gravement malade. Il est entouré de médecins et de pharmaciens qui profitent de sa crédulité pour lui soutirer de l’argent. Argan essaie de marier sa fille Angélique à un médecin pour bénéficier de soins gratuits, mais sa fille est amoureuse d’un tout autre jeune homme. Avec l’aide de la servante Toinette et du frère d’Argan, Béralde, Angélique parviendra à épouser Cléante, l’homme qu’elle aime.

Le Malade Imaginaire résumé scène par scène

Acte 1 scène 1

Dans sa chambre, Monsieur Argan étudie minutieusement la facture de son apothicaire (pharmacien du XVIIe siècle) Monsieur Fleurant. Il s’indigne des prix élevés et les corrige à la baisse de son propre chef. Argan attribue sa « mauvaise santé » au fait qu’il ait reçu, ce mois-ci moins de médicaments et de lavements que le mois dernier. Ce constat le contrarie. Paniqué, il sonne pour appeler sa servante, Toinette. Mais il trouve que celle-ci tarde à arriver et il se sent abandonné de tous.

Acte 1 scène 2

Argan insulte Toinette lorsqu’elle arrive enfin. Il s’enquiert auprès d’elle du résultat de son dernier lavement et lui demande de préparer le suivant. Argan l’informe qu’il souhaite parler à sa fille Angélique.

Acte 1 scène 3-4

Mais lorsque Angélique arrive, Argan est appelé pour un lavement et celle-ci se retrouve alors seule avec Toinette. Elle avoue à la servante qu’elle est amoureuse et souhaite que Toinette approuve ses sentiments et confirme que cet amoureux est parfait. C’est ce que fait Toinette, tout en invitant Angélique à la prudence. Elle lui demande d’attendre de voir si le jeune homme la demande bien en mariage ce qui prouverait que ses sentiments sont réellement sincères. C’est à ce moment précis qu’Argan revient.

Acte 1 scène 5

Argan annonce à Angélique qu’elle a été demandée en mariage. Il ne lui reste plus qu’à lui demander si elle est d’accord. Angélique est enchantée, elle imagine qu’il ne peut s’agir que de son bien-aimé. Elle répond, avec précipitation, par la positive. Argan mentionne qu’il n’a pas cédé aux désirs de sa femme, Béline, (belle-mère d’Angélique et de sa soeur Louison) qui voulait envoyer ses deux filles au couvent. Certes, il ne connaît pas encore son futur gendre, mais il est est convaincu qu’il doit être, en tout point, parfait. Angélique le confirme avec empressement et avoue le connaître depuis six jours et en être tombée amoureuse. Argan énumère quelques qualités du fiancé qu’il connaît par ouï-dire et qu’Angélique confirme avec enthousiasme.

Au bout d’un moment, ils finissent par réaliser qu’il s’agit d’un malentendu et qu’ils ne parlent pas du même homme. Le bien-aimé d’Angélique s’appelle Cléante. En revanche, celui que son père a choisi s’appelle Thomas Diafoirus, il est le neveu de son propre médecin et sera médecin lui-même dans trois jours. Toinette demande à Argan les raisons de son choix. La réponse est simple : Argan souhaite avoir des médecins dans sa famille et surtout dans sa maison. Lorsque Toinette lui demande directement s’il est vraiment malade, il recommence à l’insulter. Lorsqu’elle lui fait remarquer que ce n’est pas lui qui se marie, mais sa fille en bonne santé, il rétorque qu’il donne ainsi à Angélique un mari et pour lui-même un médecin. Il évoque en outre le devoir d’obéissance de sa fille.

Toinette pense qu’il peut se sortir ce mariage de la tête : Angélique n’acceptera jamais. Lors de la discussion avec Toinette, la volonté d’Argan se durcit : soit Angélique épouse Thomas Diafoirus, soit il l’envoie au couvent. Il s’énerve tellement qu’il n’a soudain plus l’air malade. Toinette aussi reste ferme : elle ne veut pas permettre ce mariage.

Acte 1 scène 6

Argan se plaint du comportement de Toinette auprès de Béline, sa deuxième femme et belle-mère d’Angélique. Béline le rassure et se montre, en apparence, très inquiète pour sa santé. En remerciement, il annonce qu’il va rédiger son testament comme promis. Béline se dit affectée, alors qu’en réalité, elle a déjà appelé le notaire, Bonnefoy.

Acte 1 scène 7

Le notaire Bonnefoy annonce à Argan qu’il ne peut rien léguer à sa femme : un homme ne peut laisser de l’argent à son épouse que par une donation de son vivant, et encore, seulement s’il n’y a pas d’enfants. Lorsque Argan envisage de faire appel à son avocat dans cette affaire, Bonnefoy l’en dissuade rapidement. Pour lui, les avocats ne sont pas faits pour contourner la loi. Lui-même connaît cependant plusieurs possibilités de laisser quelque chose à Béline. D’un signe, Béline fait comprendre à Bonnefoy que l’option de l’argent liquide lui plaît. Mais face à Argan, elle prétend ne pas pouvoir supporter l’idée de sa mort et vouloir mourir à son tour si par malheur il venait à mourir. Les époux échangent des assurances sur leur amour et Argan regrette que Béline et lui n’aient pas d’enfant ensemble. Béline ne réagit pas à cette remarque. Lorsque Argan se rend dans la pièce voisine avec le notaire pour rédiger le testament, elle glisse en cachette une bourse à Bonnefoy.

Acte1 scène 8

Toinette promet à Angélique de faire tout son possible pour faire échouer le plan de sa belle-mère qui croit, quant à elle, que Toinette est de son côté.

1er Intermède chanté

Acte 2 scènes 1 à 4 (résumé du Malade Imaginaire)

Cléante, qui a appris le mariage imminent d’Angélique, se rend chez Argan. Il souhaite parler à sa bien-aimée. Pour ce faire, il se fait passer pour le remplacant du professeur de musique d’Angélique. Toinette veut leur faire gagner du temps sans être dérangée, mais en vain : Argan insiste pour que le cours de musique ait lieu en sa présence.

Acte 2 scène 5

C’est alors qu’apparaissent Thomas Diafoirus, le futur marié, et son père, le docteur Diafoirus. Argan et le docteur échangent des politesses, en parlant toujours en même temps. Le brave Thomas demande à son père à qui il doit s’adresser en premier, puis il adresse à Argan un discours académique et confus. Il veut ensuite embrasser Angélique sur le front. Lorsqu’il s’adresse à elle en tant que « belle-mère », Argan lui précise qu’il s’agit de sa fille et non de son épouse, Béline.

Toinette ironise sur les talents d’orateur de Thomas. Le père de Thomas commence alors à le caractériser, dressant le portrait peu flatteur d’un garçon pas très intelligent qui s’attache aveuglément aux savoirs anciens voire démodés. Thomas en apporte rapidement la preuve lorsqu’il sort de sa poche un rouleau de papier, son traité contre la circulation du sang. Il veut l’offrir à Angélique et l’invite à le voir disséquer un cadavre de femme.

Argan demande à Cléante, prétendument professeur de musique, de faire chanter sa fille. Cléante saute sur l’occasion et annonce une scène d’opéra qui exprimera l’affection de deux personnes. La situation de départ de cet « opéra » est la suivante : Le berger Tirsis a sauvé la bergère Philis d’un rustre importun. Elle l’en remercie chaleureusement et il tombe amoureux de la belle. Il veut la demander en mariage, mais il apprend que son père veut bientôt la marier à un autre. Désespéré, il se rend chez elle pour qu’elle lui fasse part de ses sentiments. Ce faisant, il assiste aux préparatifs du mariage et voit même le marié ridicule. Il est rempli de colère et pourtant condamné au silence mais il trouve enfin les mots justes.

Cléante commence à chanter en duo avec Angélique et à sonder ainsi son cœur. Sa réponse est oui : elle l’aime aussi, et elle déteste le rival indésirable. Argan est d’abord tout ému, puis il se ravise et qualifie Tirsis d’insolent et le comportement de Philis envers son père, de déplacé. Lorsqu’il veut voir le texte, il n’y a rien, seulement des notes. Cléante lui fait remarquer que depuis peu, le texte est déjà contenu dans les notes.

Acte 2 scène 6

Argan demande à Angélique de tendre la main au jeune monsieur Diafoirus en signe de leur future union. La fille résiste et demande à son père de lui laisser du temps pour que l’affection mutuelle nécessaire puisse naître. Thomas répond que, en ce qui le concerne, cette affection est déjà présente. Angelique rétorque que pour elle ce n’est, malheureusement, pas le cas. Béline exprime finalement le soupçon qu’Angélique a peut-être un autre homme en tête. Celle-ci ne le nie pas et dit qu’une fille ne doit pas tout faire pour son père et que s’il ne veut pas lui donner l’homme qui lui plaît, il devrait au moins lui épargner celui qui ne lui plaît pas du tout. Bien sûr, il y a aussi des femmes qui n’attendent que la mort de leur époux et qui ne font donc pas de choix … Argan s’interpose et dit un mot d’ordre : Angélique n’a le choix qu’entre Thomas Diafoirus et le couvent. Elle a quatre jours pour se décider.

Acte 2 scène 7

Plus tard, Argan est averti par Béline : elle a vu un jeune homme devant la porte de la chambre d’Angélique. Louison, sa fille cadette, pourrait certainement en témoigner.

Acte2 scène 8

Argan interroge Louison à ce sujet. Celle-ci nie d’abord avoir vu quelque chose de spécial, mais finit par avouer, sous la menace de coups, qu’il y avait un jeune homme, soi-disant un professeur de chant, qui a fait des aveux d’amour à Angélique.

Acte 2 scène 9

Béralde, le frère d’Argan, arrive.

2eme Intermède chanté

Acte 3 scène 1 et 2 (résumé du Malade Imaginaire)

Toinette conforte Béralde dans son projet de dissuader Argan de marier sa fille à Thomas Diafoirus. Elle annonce qu’elle-même a également un plan de son côté.

Acte 3 scène 3

En discutant avec Argan, Béralde émet l’hypothèse que l’idée d’envoyer Angélique au couvent vient de Béline. Lorsqu’il demande à son frère la raison pour laquelle le fiancé ne lui convient pas, Argan lui répète que le gendre doit avant tout lui convenir. Son frère lui dit alors en face qu’il n’est pas du tout malade, mais qu’il veut seulement être malade à tout prix. Une discussion s’engage alors sur les possibilités de la médecine. Béralde défend la position que la médecine peut certes décrire les maladies et les nommer en latin ou en grec, mais qu’elle n’est pas en mesure de les guérir. Soit les médecins le savent et ne le disent pas par appât du gain, soit ils croient eux-mêmes à leur erreur. Selon Béralde, le corps malade finit par retrouver son équilibre de lui-même si on le laisse faire. Pour guérir Argan de sa foi fanatique en la médecine, il aimerait qu’il aille voir une comédie de Molière. Argan traite Molière de prétentieux et d’insolent ; celui-ci traîne la profession de médecin dans la boue. Pour le faire payer, il le laisserait mourir sans assistance médicale. Béralde rétorque que Molière refuserait de toute façon cette assistance, car il est convaincu que les médicaments ôtent au malade ses toutes dernières forces.

Acte 3 scène 4

C’est alors que le pharmacien Monsieur Fleurant arrive avec une seringue à lavement pour administrer un lavement à Argan. Béralde ordonne de le reporter, au grand dam d’Argan.

Acte 3 scène 5

Son médecin, le docteur Purgon, arrive aussitôt, outré que l’on s’oppose à ses instructions. Il met fin à sa relation avec Argan et lui souhaite les pires maladies. Argan tente, en vain, d’expliquer à son médecin que c’est son frère le coupable.

Acte 3 scène 6,7, 8, 9, 10

A peine le docteur Purgon est-il sorti de la maison que Toinette annonce l’arrivée d’un autre médecin. Argan, qui ne supporte pas l’idée d’être privé de médecin, le fait entrer. C’est Toinette elle-même qui, déguisée en médecin, offre ses services à Argan. Argan lui trouve un faux air de Toinette mais Béralde l’en dissuade. Toinette, en faux médecin, affirme avoir déjà beaucoup entendu parler du patient Argan. Elle donne comme preuve de son art son propre grand âge : Toinette prend le pouls d’Argan et le qualifie d’insoumis ; ses médecins précédents sont des idiots. Le diagnostic de Toinette : une maladie pulmonaire. Des maux de tête, un grand appétit et un penchant pour le vin en sont les signes. Elle estime que les prescriptions diététiques précédentes sont de la foutaise et prescrit à Argan ses plats préférés, pas si légers. Elle conseille en outre au patient de se faire amputer immédiatement d’un bras et d’un œil, car ces parties du corps attirent à elles toute la nourriture. Argan trouve que cela va trop loin. Il préfère la malnutrition d’un côté du corps à la mutilation.

Acte 3 scène 11

Après le départ de Toinette en faux médecin, Béralde revient sur l’affaire du mariage d’Angélique. Comme le contact avec le docteur Purgon et son neveu est maintenant rompu, il souhaite remettre le bon candidat en jeu. Mais Argan veut maintenant envoyer Angélique au couvent pour sa désobéissance. Béralde lui reproche de ne rendre service qu’à sa femme. En ce qui la concerne, Argan est aussi aveugle que pour la médecine. Celui-ci conteste et fait appel à Toinette pour témoigner de la grande tendresse de sa femme envers lui. Toinette fait semblant de croire en l’amour de Béline pour Argan et propose un stratagème à Argan pour prouver à Béralde qu’il se trompe au sujet de Béline. Argan doit faire le mort et la réaction de Béline révélera ses véritables sentiments. En réalité, Toinette compte bien ainsi prouver à Argan que c’est lui qui se trompe au sujet de sa femme.

Acte 3 scène 12

C’est ce qui se passe : le soulagement de Béline à la mort d’Argan et le mépris qu’elle éprouve pour son mari ne pourraient pas être plus clairs. Le « mort » se lève, ses yeux sont ouverts. Toinette propose d’organiser le même spectacle pour Angélique afin de tester son amour pour son père.

Acte 3 scène 13 et 14

Celle-ci est sincèrement horrifiée par la mort de son père, d’autant plus qu’elle pense qu’il est mort plein de colère contre elle. Cléante intervient, mais Angélique ne veut désormais plus entendre parler de mariage, mais entrer volontairement au couvent par repentir. C’est alors qu’Argan réalise son erreur. Argan accepte un mariage entre Angélique et Cléante, à condition que ce dernier devienne médecin. Cléante accepte volontiers.

Béralde propose cependant qu’Argan devienne lui-même médecin, il serait alors encore plus proche de ce dont il a besoin. Béralde balaie d’un revers de main les réserves d’Argan, qui estime qu’il doit savoir le latin et connaître les maladies et les médicaments : il suffit de s’habiller comme un médecin.

3ème et dernier Intermède chanté.

Béralde révèle aux autres qu’il a préparé une petite comédie : Une troupe de comédiens qui représentent des porteurs de seringues de clystère (lavement), des pharmaciens, des médecins et des chirurgiens, doit mettre en scène la promotion solennelle d’Argan. Le président prononce un discours à consonance latine et le candidat est testé en « latin ». Argan est ainsi fraîchement approuvé, il lit son discours d’investiture sur la page et est dansé par le ballet de médecins et d’assistants.

Fin du résumé du Malade Imaginaire de Molière

J’espère que ce résumé scène par scène du Malade Imaginaire vous aura plu.

Sachez que lors que la 3ème représentation en public du Malade Imaginaire, Molière qui jouait Argan, se mit à vomir du sang sur scène lors du dernier intermède. Il fut emmené d’urgence chez lui où il décéda quelques heures plus tard. Triste coup du sort pour celui qui venait d’écrire et interpréter le Malade Imaginaire… Si vous souhaitez plus de précisions, vous en trouverez ici.

Testez vos connaissances grâce à un quiz en cliquant ici

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *