La Peau de chagrin est un roman écrit par Honoré de Balzac. Il fait partie de La Comédie humaine et fut publié en 1831
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Résumé complet de la Peau de Chagrin
Quelques mois après la révolution de 1830, dans un quartier pauvre de Paris, un jeune homme entre avec hésitation dans une salle de jeu. A l’intérieur se trouvent les habituels truands raffinés. De leur point de vue, le jeune homme semble marqué par la malchance. Il joue sa dernière pièce sur un tour de roue et perd.
Résolu à mettre fin à ses jours le soir même, le jeune homme erre vers la Seine. Pendant un moment, il se penche sur le parapet du Pont Royal et regarde l’eau froide juste en dessous. Seule la pensée des sauveteurs l’empêche de sauter.
Il trouve finalement refuge dans un magasin d’antiquités, où il se fait passer pour un véritable client.
L’antiquaire, un vieil homme, l’emmène à l’étage et lui montre un morceau de galuchat, ou peau d’animal non tannée, sur lequel sont gravés des mots en sanskrit décrivant le pouvoir de la peau. Le possesseur de la peau obtiendra tout ce qu’il souhaite, mais en contrepartie, sa vie appartiendra désormais au talisman, et il mourra lorsque la peau, qui se rétrécit à chaque souhait, sera réduite à néant.
Malgré l’avertissement de l’antiquaire, le jeune homme, dont on apprend qu’il s’appelle Raphaël de Valentin, prend imprudemment le morceau de peau et souhaite un grand banquet avec beaucoup de vin, des compagnons de fête ainsi que dames de petite vertu.
En sortant de la boutique, il rencontre ses amis Rastignac (issu du roman le père Goriot) et Émile, deux aventuriers sans le sou. Tous deux ont un grand projet en tête pour Raphaël : devenir le rédacteur d’un nouveau périodique soutenu par un riche banquier. Pour fêter cette nomination, le banquier donne le soir même un banquet en l’honneur de Raphaël. Un peu troublé par la réalisation rapide et complète de son souhait, Raphaël se rend de bonne grâce au banquet.
Une riche table est dressée dans l’appartement du banquier. Après avoir mangé et bu beaucoup trop, la compagnie d’hommes se retire dans une autre pièce, où un groupe de dames joyeuses les attend. En état d’ébriété, Raphaël trouve que les femmes sont toutes pures et belles. S’installant avec deux joyeux drilles complaisants et Émile, Raphaël décide de leur raconter comment il en est arrivé là.
Après la décès de sa mère, son père, plutôt sévère, a fait de son mieux pour former son fils à une carrière érudite. Le garçon était destiné à être un avocat, et à cette fin, il a lu le droit avec assiduité. Cependant, peu de temps avant qu’il n’obtienne son diplôme de droit, son père meurt. Au lieu de laisser à son fils une sécurité financière, la succession ne s’élève qu’à quelques francs. Pensant faire fortune, Raphaël décide de s’enfermer dans une mansarde et de produire des œuvres littéraires de génie. Il calcula qu’en vivant strictement de viande froide, de pain et de lait, il aurait assez d’argent pour un certain temps ce qui lui laisserait suffisamment de temps pour écrire une oeuvre qui lui apporterait richesse ou célébrité.
Il trouva donc une chambre bon marché sous l’avant-toit d’une maison modeste et s’installa dans sa routine laborieuse d’écriture. Bientôt, il avait commencé ses projets d’écriture. Il consacra la moitié de son temps à l’écriture d’une comédie, et le reste de ses efforts à la composition d’un discours sur la volonté humaine. La famille à laquelle il louait sa chambre se composait d’une mère, Madame Gaudin, et de sa jeune fille, Pauline. Le père, capitaine d’armée, s’était perdu en Sibérie ; seule sa femme le croyait encore en vie. Pauline était une jeune fille séduisante. Raphaël lui donnait des leçons de piano, en échange de quoi, Pauline effectuait de petites tâches ménagères pour lui.
Pendant longtemps, Raphaël s’en tint à son emploi du temps spartiate, mais finalement, la mauvaise alimentation et l’effort de concentration intense furent trop lourds à supporter. Un jour, il sortit pour une courte promenade et rencontra Rastignac, qui le taquina sur son mode de vie. Rastignac était sans le sou et devait régler de nombreuses factures, mais menait une vie de luxe.
Plein de ressources pour trouver des emplois, il obtint une commande d’écriture pour Raphaël. L’avance versée suffit à régler les dettes de Raphaël et à lui laisser un peu d’argent supplémentaire.Après avoir fidèlement payé son compte à la mère de Pauline, Raphaël apporta le capital restant à Rastignac, qui devait jouer avec. Heureusement, Rastignac a gagné une grosse somme. Raphaël s’achète de nouveaux vêtements avant que Rastignac ne l’emmène chez la comtesse Foedora, qui le reçoit généreusement. Comme c’est un homme instruit, Raphaël devient vite le favori des salons de Fœdora et, par tous les moyens, il parvient à sauver les apparences pour rester dans son cercle d’amis proches. Il emmène même Foedora en voiture quand il en a les moyens. Pauline, l’amie fidèle, lui donne de temps en temps de petites sommes pour lui permettre de traverser les périodes où il a peu d’argent.
Foedora est une femme mystérieuse. Elle était une jeune veuve, riche et entourée d’admirateurs. Cependant, un sombre secret dans son passé l’empêchait de se remarier ou même de prendre un amant. Bien qu’elle ait de nombreux amis masculins, elle n’a aucune envie d’avoir une liaison sérieuse. Elle finit par expliquer très clairement son attitude à Raphaël, qui est très déçu.
Déterminé à conquérir sa belle, il se cache un soir derrière son lit et attend que Fœdora se prépare à dormir. De cette observation attentive, Raphaël espérait romantiquement apprendre à briser sa réserve. Mais l’effort est vain. Enfin convaincu qu’il ne pouvait pas gagner Fœdora, Raphaël abandonna sa vie sociale ; même Pauline ne put le consoler. Sans argent et sans perspectives, il commence à penser au suicide.
Alors qu’il achève de raconter cette histoire, Raphaël remarque qu’Émile et les femmes ne sont pas sérieusement intéressés ; Émile plaisante même sur ses épreuves et sa déconfiture. Bientôt, tous les membres de la compagnie tombent dans un sommeil d’ivrogne. Lorsqu’ils se réveillent tous, Raphaël est dégoûté par l’apparence clinquante de ses compagnons d’émeute. Revenant à la table du banquet, il raconte son morceau de peau et, dans un esprit de bravade, souhaite six millions de francs. Avant qu’il ne quitte la table, un messager arrive pour annoncer la mort du frère de la mère de Raphaël ; le défunt a légué six millions de francs à son neveu. Même s’il se réjouit de sa bonne fortune, Raphaël est troublé de voir que la peau magique rapetisse.
Les richesses n’apportent pas la paix à Raphaël. Bien qu’il vive désormais dans le plus grand luxe, il vit aussi dans la peur. Il doit constamment se garder de tout désir, car même les souhaits involontaires rétrécissent la peau magique.
Un soir, à l’opéra, il revoit Foedora. Se penchant sur le côté pour qu’elle ne le voie pas, il frôle sa voisine. Alors qu’il se retourne pour s’excuser, il découvre que la femme à côté de lui est Pauline Gaudin. Elle est maintenant riche, car son père est revenu avec une fortune. Raphaël et Pauline sont bientôt mariés, et pendant quelques semaines, Raphaël connaît un peu de bonheur.
Comme la peau continue de rétrécir régulièrement, Raphaël décide de prendre des mesures sévères. Il montre la peau à un zoologiste, qui l’informe qu’il s’agit d’un morceau de peau d’un âne persan sauvage et rare. Il rend ensuite visite à un mécanicien et lui fait essayer d’étirer la peau dans une presse, mais en vain. Même dans une forge chauffée à blanc, la peau reste froide et souple. Un chimiste essaie d’immerger la peau de l’âne sauvage dans de l’acide fluorhydrique, mais la peau ne s’étire toujours pas.
Sa santé déclinant rapidement, Raphaël quitte son épouse pour se réfugier dans les montagnes. Mais le changement d’air ne lui fait aucun bien et son état ne cesse d’empirer. Un jour, un fanfaron le provoque en duel. Raphael accepte, sachant amèrement que son souhait inavoué fera de lui le vainqueur. Après avoir tué son adversaire d’une balle dans le cœur, il s’enfuit à Paris avec sa peau magique, qui n’est plus aussi grande qu’une feuille de chêne.
Bien que Raphaël consulte les meilleurs médecins disponibles, ceux-ci ne lui apportent ni réconfort ni aide. Ils ont du mal à croire son histoire de peau, mais ils ne trouvent aucune cause à sa grave maladie. Finalement, il se meurt. Voulant que Pauline soit près de lui, mais sachant que son désir consumera les derniers lambeaux de la peau magique, il lui demande de le quitter. Alors qu’il l’appelle par son nom, elle voit la peau rétrécir. Désespérée, elle se précipite dans la pièce voisine et tente de se tuer en nouant un foulard autour de son cou. L’homme mourant la suit en titubant et, tandis qu’il arrache le foulard, il tente vainement de formuler une dernière volonté, mais aucun mot ne vient. Il meurt en la tenant dans cette dernière étreinte désespérée.
J’espère que ce résumé de la Peau de Chagrin vous aura plu. N’hésitez-pas à nous demander si vous en souhaitez d’autres. Si vous souhaitez vous procurez le livre complet écrit par Honoré de Balzac, vous le trouverez ici.
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