Résumé court de La Peste-Suivi d’un résumé détaillé
La Peste est un roman d’Albert Camus publié en 1947. Il s’agit du récit fictif d’une épidémie de peste bubonique qui frappe la ville côtière algérienne d’Oran dans les années 1940. Le roman explore les thèmes de la condition humaine, notamment la lutte contre la mortalité, la nature de l’héroïsme et le caractère inévitable de la mort.
L’histoire suit le docteur Bernard Rieux, qui est l’un des premiers à reconnaître les signes de la peste et commence à travailler sans relâche pour aider les personnes infectées. Bernard Rieux et ses collègues luttent contre la propagation rapide de la maladie, les obstacles bureaucratiques et l’agitation sociale alors que la ville est mise en quarantaine et coupée du monde extérieur.
Au fur et à mesure que le nombre de morts augmente, Bernard Rieux s’isole de plus en plus de ses amis et de sa famille, et les habitants d’Oran commencent à remettre en question leurs croyances et leurs valeurs. Finalement, un sérum est trouvé pour traiter la maladie et l’épidémie diminue.
Cependant, le roman n’offre pas de résolution claire ou de fin heureuse. Il s’agit plutôt d’une réflexion sur l’expérience humaine face à la mort et à la souffrance, laissant le lecteur tirer ses propres conclusions sur la signification de la peste et la réponse humaine à celle-ci.
Résumé détaillé de La Peste
Situé dans la ville côtière d’Oran, en Algérie, La Peste d’Albert Camus relate la réaction de la ville d’Oran face à une épidémie de maladie peste bubonique dans les années 1940. Le narrateur anonyme se concentre sur l’action du docteur Bernard Rieux et de son petit groupe de volontaires qui tentent d’aider leurs concitoyens face à cette catastrophe.
Au cours du mois d’avril, des milliers de rats sortent soudainement des égouts de la ville et meurent dans les rues. Alors que les montagnes de rats morts s’accumulent, les habitants et les dirigeants de la ville ferment les yeux.
Le docteur Rieux, quant à lui, remarque ce phénomène et craint que la peste bubonique, qui sommeillait depuis longtemps, ne soit réapparue. Lorsqu’une légère hystérie commence à s’emparer de la population, les journaux commencent à réclamer des mesures. Les autorités finissent par organiser la collecte et l’incinération quotidiennes des rats.
Peu de temps après, M. Michel, le concierge de l’immeuble où travaille le Dr Rieux, meurt après avoir contracté une étrange fièvre.
M. Michel, le concierge de Lorsqu’une série de cas similaires apparaît, le collègue du Dr Rieux, Castel, acquiert la certitude qu’il s’agit bien de la peste bubonique. Lui et le Dr Rieux sont contraints de faire face à l’indifférence et au déni des autorités et des autres médecins dans leurs tentatives d’inciter à une action rapide et décisive. Ce n’est que lorsqu’il devient impossible de nier qu’une grave épidémie ravage Oran que les autorités adoptent des mesures sanitaires strictes, plaçant toute la ville en quarantaine et oragnisant un couvre-feu pour ses habitants.
Au début de l’été, les citoyens d’Oran sont soumis à une quarantaine stricte. Tous les déplacements à destination et en provenance de la ville sont suspendus. Les habitants se sentent rapidement isolés de leurs proches. Interdits de téléphone, ils ne peuvent communiquer avec le monde extérieur que par télégraphe. Alors que la solitude et l’isolement s’installent, les gens désespèrent de voir leurs familles. Les haibtants se livrent à une détresse personnelle égoïste, convaincus que leur douleur est unique par rapport à la souffrance commune. Le père Paneloux prononce un sermon sévère, déclarant que la peste est la punition de Dieu pour les péchés d’Oran. Il évoque « l’ange de la peste » qui vole au dessus des toîts de la ville.
Raymond Rambert, un journaliste parisien, tente de corrompre les fonctionnaires de la ville pour s’échapper et retrouver sa femme à Paris, mais sa tentative échoue. Il tente alors de s’échapper par des moyens illégaux avec l’aide des associés criminels de Cottard, un homme au passé douteux qui profite de la situation et du malheur des habitants pour faire du profit.
Pendant ce temps, le docteur Rieux travaille sans relâche pour aider à diagnostiquer et à traiter les citoyens malades. Il est aidé par un petit groupe de volontaires, dont un homme mystérieux nommé Jean Tarrou. À la mi-août, la situation dans la ville s’est détériorée. Le nombre de décès quotidiens atteint 100 personnes par jour. Les maisons mises en quarantaine sont brûlées par leurs propriétaires pour tenter d’éradiquer la maladie. Des pillards mettent à sac les ressources restantes et des citoyens sont arrêtés pour des incendies criminels et des vols. Les autorités sont contraintes d’abattre plusieurs citoyens qui tentent de s’enfuir. En raison de la pénurie de cercueils, la ville est contrainte d’enterrer les morts dans des fosses communes. Une profonde dépression s’abat sur la ville, les habitants oubliant leurs proches restés à l’extérieur.
En ces temps désespérés, seul Cottard prospère, faisant une petite fortune en introduisant des produits de contrebande dans la ville. Alors que les citoyens perdent le contact avec leurs voisins, le docteur Rieux continue d’aider les autres. Lorsque Rambert met au point son plan d’évasion, Tarrou lui apprend que Bernard Rieux a également une femme qui l’attend à l’extérieur de la ville. Rambert comprend qu’il serait lâche d’abandonner les gens dans le besoin et décide de rester pour aider les volontaires.
En septembre et octobre, les citoyens se rendent compte que l’épidémie est un problème collectif. Malgré l’aide supplémentaire, le docteur Rieux se sent à bout de forces. Lorsqu’il apprend que l’état de santé de sa femme s’est détérioré, il se sent momentanément moins sensible aux besoins des habitants d’Oran. Le nombre de volontaires augmente rapidement, car les gens s’unissent contre le désespoir. Lorsque le petit fils de M. Othon meurt de la peste de façon prolongée et atroce, le docteur Rieux crie à Paneloux qu’il s’agit d’une victime innocente. Paneloux, profondément ébranlé par la mort du garçon, prononce un second sermon qui modifie le premier. Il déclare que la mort inexplicable d’innocents oblige le chrétien à choisir entre tout croire et ne rien croire de Dieu. Lorsqu’il tombe malade, il refuse de consulter un médecin, laissant son sort entièrement entre les mains de la Providence. Il meurt en serrant son crucifix.
Le nombre de décès quotidiens diminue considérablement à la fin du mois de janvier. Malgré tous les signes indiquant que la peste a reculé, les habitants de la ville craignent toujours qu’elle ne revienne. Après avoir prospéré pendant le confinement, Cottard devient de plus en plus paranoïaque à l’idée d’être arrêté pour ses activités illicites
Tarrou attrape la peste, mais au lieu de l’envoyer à l’hôpital, Rieux et sa mère s’occupent du mourant. Après plusieurs jours de lutte contre la maladie, Tarrou succombe.
Le lendemain matin, le docteur Rieux reçoit un télégraphe l’informant de la mort de sa femme. En février, les portes de la ville s’ouvrent et les citoyens retrouvent leurs proches. Rambert embrasse sa femme, mais a du mal à contenir le traumatisme qu’il a subi pendant des mois. Le nuage de la peste se dissipe peu à peu et la vie reprend son cours normal. Cottard, complétement déséquilibré, se barricade dans son appartement et commence à tirer à l’aveuglette sur les passants. La police ne tarde pas à l’arrêter.
Le roman se termine par la révélation du Dr Rieux, qui se présente comme le narrateur. Précisant qu’il souhaitait que le journal soit le plus objectif possible, Bernard Rieux résume son récit non pas comme l’histoire de héros, mais comme un exemple de ce que les humains doivent faire pour se dresser contre un tel ennemi. Il conclut en avertissant le lecteur que le bacille de la peste a reculé mais n’a pas été vaincu.
J’espère que ce résumé de La Peste de Camus vous aura plu. N’hésitez-pas à lire les autres résumés, comme Bel-Ami de Maupassant ou L’Or de Blaise Cendrars.